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Gouvernance & Territoires

Un festival de court métrage pour l'image du quartier

Type d'action

  • Développement social
  • Loisirs

Département

Calvados (14)

Porteur(s) de l'action

Centre socioculturel Caf de la Guérinière

Objectif(s) et bref descriptif

Dans le quartier d'habitat social de la Guérinière à Caen, l'organisation d'un festival du court métrage, pris en charge par les habitants assistés d'un Centre social de la Caf initie la création de liens entre les résidents et contribue à revaloriser l'image du quartier dans la ville.

Origine(s)

La Guérinière est le premier quartier HLM périphérique de la ville de Caen, fruit de l'industrialisation rapide des années 1950, il est devenu emblématique de la crise économique des années 80 et continue à être le plus exposé à des difficultés socio-économiques et des niveaux de formation et de qualification peu élevés. Il a perdu 20% de sa population entre les deux derniers recensements pour se stabiliser autour de 5 000 habitants. Classé en Zus, le quartier bénéficie actuellement d'un important programme de requalification urbaine porté par la ville de Caen. Dans le cadre de ce dernier, le centre socioculturel a voulu mettre en place un projet qui modifie le regard porté sur la Guérinière en utilisant le levier culturel et en prenant appui sur l'implication des habitants.

Description détaillée

Convaincue que la culture est un facteur de progression individuelle et collective, l'équipe du Centre socioculturel Caf implanté au c'ur du quartier d'habitat social de la Guérinière à Caen, a fait le pari de créer un Festival du Court Métrage dans lequel les habitants auraient une place centrale. Via ce festival, le centre cherche non seulement à favoriser l'accès à la culture et l'expression culturelle des familles en difficulté, mais aussi à revaloriser l'image du quartier par la mise sur pied d'un projet de qualité qui attire des habitants des autres secteurs de la ville.

Modalités d'organisation du festival de court-métrage
La première édition du festival de court-métrage à l'initiative du centre socioculturel a lieu en 2000. Il souligne la nécessité de structurer son organisation. Des commissions ont été mises en place comprenant des habitants, des agents de développement social et des professionnels du cinéma prenant en charge le budget, la communication, le cinéma, la logistique et les perspectives. Un agent de développement du service CUCS établit la liaison avec le service de la Maîtrise d''uvre Urbaine et Sociale de la ville de Caen et le festival. Il anime les réunions de quartier. En parallèle, quatre ateliers ont vu le jour: le premier procède à l'élection des films - près de 200 films à visionner chaque année le second s'occupe de la création de courts-métrages avec des jeunes; le troisième travaille sur la présentation des films sélectionnés (atelier d'écriture); enfin, un quatrième atelier met sur pied les projets associés. L'échéancier du Festival s'étend d'octobre à septembre, époque de l'évènement à proprement parlé qui dure quatre jours, alternant séances dans un cinéma d'art et essai de la ville et à la MJC du quartier. Un public relativement stable évalué à 750 personnes fréquente chaque année le festival.

Du développement culturel au développement local et territorial
L'image d'un quartier qui cumule tous les facteurs de disqualification socio-économique a évolué favorablement, tant au niveau de la ville (le festival est bien relayé par la presse locale) qu'à l'extérieur par le biais des réalisateurs et des producteurs. Le Festival a participé à atténuer la perception négative du quartier. Les habitants vivent moins repliés sur eux-mêmes. Certes, les travaux de requalification du quartier et le TVR (tramway) qui le dessert y contribuent, mais le fait de vivre ensemble et de partager des choses essentielles a favorisé l'élargissement des réseaux relationnels.
Les règles de fonctionnement démocratique entrent progressivement dans la pratique des habitants : les commissions sont de réels espaces d'apprentissage de la démocratie participative. Par ailleurs, les personnes impliquées dans l'organisation du Festival démontrent leur capacité à se projeter dans l'avenir en menant à terme une action s'inscrivant dans la durée et relevant d'un domaine dont ils ne sont pas habituellement les vecteurs. En 2005, l'organisation du Festival a été prise en charge par une association de quartier, Vivre ensemble à la Guérinière. Deux habitantes, fortement investies dans cette aventure culturelle depuis le départ, ont été embauchées en CDI. Le Centre social, longtemps porteur principal du Festival, s'est désengagé progressivement. Il se limite aujourd'hui à accompagner l'association et les salariés dans ce passage de témoin.

Bilan

  • Au plan individuel, les participants à cette opération (chômeurs, Rmistes...) acquièrent des compétences en matière de connaissances cinématographiques et de sensibilisation à l'image.
  • Au plan collectif, initiée par le Centre socioculturel, le festival est repris en main par les habitants eux-mêmes de manière autonome, initiant de nouvelles actions pleines d'ingéniosité.

Partenaire(s)

Caisse des Allocations Familiales (Caf)
Ville de Caen
ACSE
Direction Régional des Affaires Culturelles (Drac)
Office Départemental d'Animation Culturelle (Odac)
Caisse des dépôts et consignations (CDC)
Habitants et associations d'habitants du quartier
Associations de professionnels du Cinéma
Bailleur principal

Moyens

Humains

  • Un agent de développement social Caf à temps partiel
  • Un agent de développement des services du CUCS
  • Un adulte relais financé par l'ACSE, la ville de Caen et la Caf
  • Les habitants bénévoles : une centaine de personnes
  • Association « Vivre ensemble à la Guérinière »


Financiers
Le budget global du festival de 26 750 euros en 2000 ; 35 000 euros en 2005.
En 2008, il avoisine 70 000 euros répartis entre :

  • - Poste d'adulte relais - 35 %
  • - prestations externes (réalisation, organisation) - 55 %
  • - services externes (communication, frais de déplacement et télécom) - 10%

Il est pris en charge par l'Odac, la Drac (4000 euros), la politique de la ville dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale (8000 euros), la direction des affaire culturelle de la ville de Caen (22000 euros), la Caf (9300 euros), Caen Habitat (2000 euros). En 2009, les budgets devraient être reconduits et la Caisse des dépôts et consignation apporterait une aide de 4000 euros.

Contact

Dereims Guillaume

Responsable du département de l'action sociale territorialisée

CAF du Calvados

Adresse : 8, avenue du six juin
14023
Caen Cedex 9
France

Tél. : 02 31 30 90 50

Courriel : guillaume.dereims@cafcaen.cnafmail.fr

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