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Gouvernance & Territoires

Faire revivre un quartier par la fête

Type d'action

  • Développement social
  • Lien social
  • Liens intergénérationnels
  • Loisirs

Département

Yvelines (78)

Porteur(s) de l'action

Conseil général des Yvelines

Objectif(s) et bref descriptif

Afin de retisser des liens intergénérationnels, de réduire le repli "entre soi" de chaque groupe socio-culturel, des habitants organisent un grand repas de quartier avec des spécialités culinaires de tous les pays, grâce au soutien des institutions, puis de façon de plus en plus autonome : réunions tout au long de l'année, organisation de spectacles, de concours pour enrichir la fête.

Origine(s)

La Commune de Carrières-sur-Seine, au nord-est du département des Yvelines, et à une vingtaine de kilomètres de Versailles et de Paris compte environ 14 000 habitants. Le quartier des Alouettes, éloigné du centre de la commune, est constitué essentiellement d'ouvriers en activité et retraités, dont une grande part est de nationalité étrangère (plus de 51% de l'ensemble des habitants du quartier). Son homogénéité n'est en fait qu'apparente car au sein même de ce quartier subsistent des différences, des frontières symboliques, physiques et matérielles. Des assistantes sociales intervenant sur le quartier des Alouettes mettent également en évidence une désertification progressive des commerces, des administrations, et des transports en commun. L'isolement social de ce quartier s'est progressivement accentué, les liens sociaux entre les habitants délités. 

Le Conseil général des Yvelines finance de 2002 à 2003 une formation action en DSL, portant principalement sur l'élaboration d'un diagnostic social en partenariat avec la mairie. L'enquête met en lumière les causes du sentiment de malaise social des résidents, mais révèle aussi la mémoire collective des habitants et leur souhait de retrouver un quartier vivant et dynamique comme par le passé. Ils choisissent alors d'organiser avec les habitants un repas de quartier.

Description détaillée

Le premier repas de quartier a lieu en septembre 2003. La préparation de cette action s'est déroulée en amont de mars à septembre. Une dizaine d'habitants s'investit dans la préparation des plats. L'animation et l'organisation logistique sont portées par les institutions. Suite à la demande des habitants de reconduire cette action en 2004, les partenaires institutionnels et associatifs réfléchissent à de nouvelles modalités d'organisation de ce temps festif pouvant favoriser l'implication et la responsabilisation d'un maximum d'habitants. 

Développer la participation 
En vue d'une démarche plus participative et d'une plus grande valorisation de l'esprit d'initiative, les habitants présents l'année précédente sont conviés à une réunion d'organisation. Une quarantaine d'entre eux adhèrent à la proposition de constituer des groupes de travail qui seront composés d'habitants de tous âges, d'associations locales, de partenaires institutionnels. 
Chaque groupe fonctionne de manière autonome, et délègue un de ses membres pour rendre compte en réunion plénière de l'avancée du projet. Par exemple, un groupe élabore des outils de communication (une affiche, des tracts, un dossier de presse) et se charge de la diffusion des informations (auprès des habitants et des médias). Les questions budgétaires et la logistique restent en grande partie assurées par les professionnels. 

Du repas à la fête de quartier 
Le bilan de cette deuxième action met en évidence que l'événement festif est une rencontre annuelle importante qu'il convient de poursuivre sous forme de "fête de quartier", ce qui est fait l'année suivante. Les habitants s'impliquent dans l'organisation et l'animation des réunions préparatoires déterminant les plats à préparer, sollicitent leur réseau pour enrichir l'animation et diversifier les activités : un jeune résidant se déguise en clown, un groupe de Portugais présente un spectacle folklorique. Quelques femmes du quartier proposent un concours de chapeaux. Cette fois, les participants prennent en charge la logistique (budget, courses, réalisation'). L'action se poursuit en 2006. 

Des personnes isolées créent de nouvelles relations et des liens entre habitants se nouent, plus particulièrement au cours de la phase préparatoire du repas. Cette premiere fête de quartier mobilise entre 300 et 400 personnes et bénéficie d'une large couverture médiatique. Un livre d'or et un film montrent la convivialité de la journée. La fête est désormais un événement important de la vie de quartier. Le nombre d'habitants associés et impliqués aux activités augmente, les liens au sein des groupes se renforcent. Chaque année, les élus sont présents à ce rendez-vous, temps fort de la vie du quartier. 

Vie associative et partenariale renforcée 
Tous les partenaires institutionnels ou associatifs maintiennent leur engagement initial et reconduisent les moyens humains, financiers et matériels. Les nouveaux besoins en ressources humaines sont acceptés et adaptés (nombre de réunions, horaires nocturnes'). 
Depuis 2004, un forum des associations locales a lieu durant la fête. En outre, les associations du quartier avec le soutien des animations municipales de quartier, mettent en place une rencontre trimestrielle en vue d'échanger sur leurs activités et favoriser le partenariat. Un nouveau projet né porté par l'association des femmes sud-sahariennes afin de répondre aux besoins exprimés par les femmes : diminuer leur isolement. 

Du côté de la Mairie, de nouvelles démarches sont envisagées concernant le soutien à la parentalité et la prévention de la délinquance. Au Conseil général, l'équipe territoriale prend appui sur cette action pour proposer aux personnes isolées de s'intégrer au groupe préparant la fête. De véritables relations de confiance sont créées entre tous les professionnels associés à l'action. Elles facilitent le travail de prévention, dans le cadre des missions Enfance-Famille au travers d'échanges plus rapides et en toute connaissance du contexte local.

Bilan

  • Responsabilisation et dynamisation des habitants
  • Vie citoyenne renforcée
  • Acteurs instutionnels soudés

Partenaire(s)

Conseil général des Yvelines, 
Commune de Carrières-sur-Seine, 
Centre communal d'Action sociale, 
Animations municipales de quartier,
Amicale des locataires, 
Association pour les équipements sociaux (Apes), 
Association des femmes sud sahariennes, 
Secours catholique, 
Association de soutien aux travailleurs immigrés (Asti), 
Association club des ami(e)s France/Afrique,
Equipe sociale du département des Yvelines (assistantes sociales et secrétaire en poste sur Carrières sur Seine), 
Animateurs de quartier de la ville et habitants du quartier.

Moyens

Moyens humains 
Leur variation entre 2003 et 2005 est faible concernant l'équipe du Conseil général. Elles sont en régulière augmentation s'agissant des professionnels ou des bénévoles du partenariat.
En 2005 sont impliqués au cours d'une 1/2 journée tous les 15 jours et une soirée/mois, deux assistantes sociales, cinq animateurs des animations de quartier, les présidents des associations, 10 bénévoles et 40 habitants.

Moyens financiers  
Le budget reste constant sur les trois années, il s'élève à 1575 euros. La participation du CG est de 500 euros, le CCAS de 400 euros, Apes de 400 euros, le Secours catholique de 300 euros et l'Amicale des locataires de 75 euros.

Moyens matériels  
La mairie met à disposition tout le matériel nécessaire (tables, chaises, sonorisation...). Le Conseil général donne les moyens de reprographier les plaquettes de communication, la réalisation d'un album photo et des cartes de remerciements. L'Apes assure la reprographie de 150 affiches couleur. L'Asti réalise un film. Une entreprise privée contactée par un habitant fait le don de nappes, verres, ballons.

Contact

RUDOLF A

Pôle de proximité du CG78

Adresse : 44, rue Gambetta
78800
Houilles
France

Tél. : 01.61.04.15.50

Courriel : arudolf@cg78.fr

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