Comité d'usagers du CCAS
Type d'action
- Développement social
- Inclusion
- Pratiques professionnelles
Département
Maine-et-Loire (49)Porteur(s) de l'action
CCAS d'Angers
Objectif(s) et bref descriptif
Pour passer de l'aide sociale au développement social, le CCAS a choisi une dynamique : la participation des usagers. Cette démarche valorise les potentiels des personnes précarisées.
Origine(s)
Depuis 1995, le CCAS d'Angers oeuvre à faire évoluer le travail social. Progressivement, il s'émancipe de l'unique gestion des prestations sociales pour s'ouvrir à un rôle différent et complémentaire, plus proche du lieu de vie des personnes. Pour passer de l'aide sociale au développement social, le CCAS a choisi une dynamique : la participation des usagers. Grâce à la motivation des fonctionnaires à renouveler leurs pratiques et à l'expression d'une volonté politique forte de "faire autrement", un projet d'installation d'un comité d'usagers du CCAS a pu être lancé en 2000. Il s'agit de considérer l'usager non plus seulement comme un demandeur mais comme un partenaire ; de reconnaître sa place de citoyen, responsable, capable de contribuer à la politique sociale qui le concerne.
Description détaillée
L'action a démarré en décembre 2000 par la création d'un groupe exploratoire chargé de définir les objectifs et le calendrier de la démarche. Des représentants des principaux partenaires qui animent le processus - usagers du CCAS, représentants d'associations locales, fonctionnaires du CCAS et élus - accompagnés par deux agents de développement social, y ont travaillé pour aboutir à une charte et un règlement intérieur. Après un appel à citoyens par le biais de spectacles et de débats dans les quartiers, pour informer et inviter à participer à la dynamique, le comité d'usagers est mis en place à partir de quelques critères de représentativité. Il est conçu non comme un exutoire mais comme une invitation à créer un autre type de dialogue social et à innover. Il ne remet pas en cause les principes de la démocratie représentative car il n'est pas une instance de décision : celle-ci appartient aux élus.
Usagers et partenaires mobilisés
Depuis 2002, 63 usagers du CCAS, 14 associations du champ social, huit fonctionnaires du service Action sociale et six élus participent directement à cette démarche, soit un réseau de 91 membres. Sept cents idées ont été recueillies en mai et juin 2002, réparties en huit grands axes de travail :
- Améliorer l'information des usagers
- Améliorer les prestations et les services offerts
- Explorer les possibilités de travail pour tous
- Retrouver la fierté de vivre dans son quartier
- Une enfance et une jeunesse citoyennes demain
- Lutter contre l'isolement et renforcer les solidarités
- Aider à prendre soin de soi
- Favoriser l'engagement
Elles ont ensuite été collectivement "passées au tamis" de trois critères : la compétence communale, la mobilisation de la citoyenneté, la mobilisation des moyens. Sur cette base, les différents collèges ont voté pour dégager progressivement huit chantiers prioritaires :
- Des prêts facilités
- Des actions collectives pour améliorer l'estime de soi
- Un journal des usagers du CCAS
- De la formation à la prise de parole
- L'écoute et la communication
- L'auto-réhabilitation de son logement
- Le dialogue avec les jeunes du quartier
- Uaccès aux vacances
- Une maison des adolescents
Le CCAS s'est alors organisé en créant une équipe projet et en formant les agents territoriaux au développement social local et à la conduite de projet pour accompagner l'ensemble de ces projets, dont quatre ont été concrétisés et deux sont en cours.
De nouveaux services, une nouvelle culture
Cette démarche valorise les potentiels des personnes précarisées, trop souvent mises dans une relation de dépendance vis-à-vis de l'institution par les aides financières accordées et les accompagnements individualisés mis en place. Tous les participants ont démontré que malgré leurs problèmes lourds, ils cultivent un intérêt vivace pour leur ville, pour leur quartier, pour leur place dans ces territoires. Par ailleurs elle modifie profondément les pratiques professionnelles puisque les usagers participent pleinement à la définition de l'offre proposée par le CCAS. En outre, elle ouvre des espaces de dialogue entre professionnels, élus et usagers et conduit à expérimenter aujourd'hui des méthodes de travail plus transversales.
Bilan
- Réseau de 91 membres au service du social
- Personnes en précarité valorisées
- Nouvelles pratiques professionnelles
Partenaire(s)
Contrat de ville
135 acteurs institutionnels et associatifs ont été informés du lancement de la démarche, lors de l'appel à citoyens : les services de la Ville, de l'Etat, du Département, la CAF, les centres sociaux, les associations caritatives, les associations d'habitants, les entreprises d'insertion, les organismes de formation, les maisons de quartiers, la Mission Locale, le PLIE...
Moyens
Humains
Un chef de projet qui consacre 60 % de son temps de travail à l'animation de cette démarche.
Matériels
Le CCAS et la Ville mettent des moyens matériels à disposition de la démarche (salles de réunion, outils vidéo, outils bureautiques, secrétariat, moyens de transport, prestations communication, théâtre d'entreprise, photo,...).
Financiers
Le coût est évalué en année n, installation comprise, à 100.000 euros et en année n+1, évaluation comprise, à 100.000 euros.
Contact
Barrere Jean-Louis
CCAS d'Angers
Adresse : Place Chapou
46005
Cahors Cedex
France
Tél. : 05.65.23.14.18
Courriel : jean-louis.barrere@cg46.fr
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