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Citoyenneté

A Château d'Oléron, les habitants du Petit Gibou au secours de leur quartier

Type d'action

  • Développement social
  • Lien social
  • Liens intergénérationnels
  • Inclusion
  • Habitat
  • Partenariat / transversalité
  • Pratiques professionnelles

Département

Charente-Maritime (17)

Sur le vif

"Aujourd'hui, dans le quartier, les résidents se connaissent mieux. Ils font plus attention à leur voisin et osent aller les uns vers les autres. Une véritable solidarité s'est établie comme au sein d'un village" - une habitante du Petit Gibou

Porteur(s) de l'action

Association Le Petit Gibou

Objectif(s) et bref descriptif

Pour répondre au délitement du lien social et au sentiment d'abandon et d'isolement de leur quartier, les habitants du Petit Gibou organisent fête, ateliers, voyages, aménagements et s'investissent dans le pilotage des actions de développement local. Une dynamique Dsl qui dépasse tous les espoirs des travailleuses sociales qui ont impulsé le mouvement et inspire le maire de la commune qui voudrait voir l'action s'étendre à tout le territoire.

Origine(s)

En 2004, trois travailleuses sociales issues de la Caisse d'allocations familiales, du Conseil général et de la Mutualité sociale agricole font le constat d'un mal être social des habitants du Petit Gibou sur la Commune de Château d'Oléron (Charente-maritime) : image négative du quartier qui accueille les logements sociaux, turn over important des locataires des logements HLM, conflits de voisinage, manque d'aménagement collectif et adapté aux familles, manque d'ouverture et de mobilité des habitants vers l'extérieur... Les deux assistantes sociales et l'agent de développement territorial élaborent alors un projet d'intervention auquel elles vont associer la Mairie, le bailleur social Habitat 17, la Délégation territoriale d'action sociale de Royan Marennes Oléron, la Caisse d'allocation familiale et les habitants du quartier.

Description détaillée

Au mois de juin 2004, un comité de pilotage est instauré. Réunissant l'ensemble des acteurs locaux, partenaires et habitants, le comité se réunit tous les deux mois pour suivre le projet de développement social local du quartier.

Un diagnostic et des projets partagés
à l'été 2004, une consultation individuelle des habitants est lancée. En binôme, les travailleuses sociales rencontrent les locataires des six immeubles collectif HLM et remplissent avec elles une grille d'entretien organisée autour de questions du type : « Qu'aimez vous, que n'aimez vous pas dans votre quartier ' Qu'aimeriez vous changer dans votre quartier '... ». Il en ressort plusieurs séries de constats : difficultés de relations entre locataires ; problèmes d'enfants livrés à eux-mêmes ; espaces extérieurs dégradés ; état de détérioration des logements et des parties communes.
Au mois d'octobre, une restitution collective est organisée sous forme d'un débat accompagné de la publication d'un livret papier « La parole est donnée aux habitants du Petit Gibou ». Durant une après midi, la population est accueillie sous un chapiteau dressé au milieu des immeubles et invités à échanger autour de victuailles amenées par tous. Cette phase va permettre de moduler les constats des travailleurs sociaux et de réajuster le projet de développement.
Un noyau dur d'une dizaine d'habitants s'engage alors dans l'élaboration et la mise en 'uvre des actions de développement social ». Grâce à la mobilisation d'une résidente, un box collectif est investi dans un des immeubles et transformé en salle de réunion. Au mois de janvier 2005, un premier groupe au sein duquel se côtoient adultes et enfants planche chaque semaine sur une première action : la restauration de l'aire de jeux du Gibou. Au mois de mai, une réunion collective permet aux habitants de voter sur les nouvelles propositions concernant aussi bien l'emplacement que de type d'équipement. Au mois de juillet, une aire toute neuve est en place.

Un lieu collectif pour faire émerger les projets
Fort de ce succès et de la dynamique impulsée, la mairie met à disposition un appartement pour les rencontres. Très vite, cet ancien logement va devenir un lieu pour faire vivre les projets collectifs des habitants, véritable « marmite » des actions DSL du quartier. Ouvert chaque mercredi, il accueille aussi bien des réunions de travail, que des ateliers en tout genre pour les résidents.
Dès lors, les actions vont se multiplier : mini bibliothèque, ateliers de cuisine, atelier de lecture, temps récréatifs, jardins partagés, repas de quartier, fête des voisins, rénovation des huisseries, sorties culturelles... L'ensemble des initiatives validées par le comité de pilotage ont pour vocation première d'être vecteur de lien social entre les habitants. Elles s'appuient à chaque fois sur une même méthodologie : détermination des actions en lien avec les centres d'intérêt des personnes ; mobilisation des habitants concernés sous forme de réunions thématiques déclinées en fonction des actions imaginées ; aide à l'organisation des actions (pourquoi, comment, pour qui, avec qui, ') ; travail avec des acteurs locaux ; évaluation avec les habitants pour déterminer l'avancée des actions, les ajustements nécessaires, la pertinence ou non de la poursuite.

Un plan DSL à l'échelle municipale
Au fil des mois, la population du Petit Gibou devient motrice des projets de son quartier. Ainsi, la troisième édition du repas collectif est organisée en totale autonomie. Dans le cadre de l'évaluation du plan DSL lancée en 2007 par le comité de pilotage, les habitants vont également organiser spontanément quatre des huit réunions de consultation.
Aujourd'hui, au Petit Gibou, les conflits de voisinage ont diminué, les habitants se connaissent et ont tissé des liens de solidarité, les jeunes sont impliqués dans la vie de leur quartier, les loyers impayés ont diminué et des habitants « étrangers » au Gibou viennent participer aux activités. Ce succès a convaincu la municipalité d'élargir la démarche à toute la commune de Château d'Oléron. Avec l'ensemble des partenaires impliqués, la Mairie a signé un contrat d'objectif qui définit les étapes de développement social local à l'échelle municipale jusqu'en 2009. Une recherche action accompagnera la mise en oeuvre du plan. L'été 2008 devrait voir l'embauche d'un animateur culturel et d'un animateur sportif pour remplacer les travailleuses sociales dans leurs taches d'accompagnement des projets. De leur côté, les travailleuses sociales se réjouissent de l'apport de cette action dans leur pratique professionnelle qui leur a permis de considérer leurs usagers du point de vue de leurs forces et potentialités plutôt que de leurs faiblesses.

Bilan

  • Création de liens sociaux et de solidarité entre les 150 habitants des immeubles HLM et au-delà, les 1000 habitants du quartier.
  • Réduction des conflits de voisinage
  • Meilleure intégration des jeunes de la cité
  • Implication des habitants dans la politique de leur quartier
  • Rénovation des lieux collectifs du quartier

Partenaire(s)

Habitants du Petit Gibou,
Caf La Rochelle,
DTAS de Marennes Oléron Royan,
MSA Marennes Oléron Royan,
Mairie de Le Château d'Oléron,
Habitat 17,
Conseil général.

Moyens

Humains :
trois travailleuses sociales CG / Caf / MSA,
membres du Comité de pilotage, habitants

Financiers :
auto financement par les habitants : 357 euros ; Enveloppe CAF "agent de développement" : 700 euros (accordé le 20/06/06) ; financement de l'appartement par la Mairie, le Conseil Général, la MSA, la CAF : 5280 euros / an ; investissement jardins potagers par la Mairie, MSA, CAF : 6 797,19 euros; contribution de la MSA à l'atelier informatique par le don de quatre ordinateurs.

Matériels :
un local collectif

 

Plus d'informations : https://www.lechateaudoleron.fr/vie-quotidienne/solidarite/

Contact

*Mention légale : Le contenu de cette fiche relève de la seule responsabilité de l'Agence Apriles et ne peut en aucun cas être considéré comme reflètant la position des partenaires soutenant le projet Apriles.