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Gouvernance & Territoires

Auto rénovation de logements à Moulin Villette

Type d'action

  • Inclusion
  • Habitat
  • Partenariat / transversalité
  • Pratiques professionnelles

Département

Isère (38)

Sur le vif

« C'est un travail collectif, transversal et créateur de lien social qui a fédéré les familles dans ce quartier en ZUS. » La responsable du projet à la Caf de Vienne.

Porteur(s) de l'action

Caf de Vienne

Objectif(s) et bref descriptif

Pour répondre au souhait des habitants de rénover leur logement afin d'y vivre mieux, un projet expérimental d'auto rénovation est mis en place par la Caisse d'allocations familiales (Caf) et le bailleur dans un quartier en renouvellement urbain. Rejoints par la mairie, le centre socioculturel puis le Conseil général, ils agissent ensemble et de manière complémentaire, avec la volonté de préserver le rôle central des familles. Ces dernières bénéficient d'un accompagnement social et technique.

Origine(s)

Dans le quartier de Moulin Villette (en ZUS) représentant seulement 1% de la superficie de la commune de Chavanoz (Isère) vit 25 % de la population dans 301 logements à loyers modérés dont la plupart sont dans un état dégradé. Une enquête auprès des habitants menée à l'initiative du bailleur Pluralis et de la Caf de Vienne révèle la volonté de ces derniers de vivre dans des logements plus décents. Dès lors, la Caf (au titre de son action auprès des familles ayant des difficultés liées au logement), le bailleur (au titre de sa politique de fidélisation) et les habitants décident de travailler ensemble à un projet de rénovation de logements.

Description détaillée

En septembre 2004, les conseillères du bailleur Pluralis et les agents de la Caf de Vienne vont à la rencontre des habitants des 301 logements du quartier afin de les informer du projet de rénovation. Peu importe qu'ils soient ou non bénéficiaires de l'aide sociale, ou rattachés à l'une ou l'autre des institutions, les porteurs du projet sont sensibles à ce que les locataires soient au coeur du projet, et recueillent le nom des volontaires.

Environ trois mois plus tard, l'animateur technique de la Caf et le conseiller du bailleur tiennent des permanences sur le quartier pour recueillir les propositions ou les appréhensions des familles autour du projet. A cette occasion, les difficultés avec le bailleur peuvent être identifiées. Les conclusions tirées sont portées à la connaissance de la commune, qui s'engage à son tour.

Vient ensuite le temps des visites à domicile chez les habitants volontaires. L'animateur fait le point sur l'effectivité de l'accès aux prestations sociales des familles. Il procède à un état des lieux technique et repère les compétences propres à chacune des familles pour désigner le membre le plus apte à mener les travaux. Il fait également une estimation des travaux, en parallèle du diagnostic social établi par les conseillères du bailleur et de la Caf.

Ce processus amène Pluralis, la Caf de Vienne, la Mairie et la structure sociale de proximité (Le Petit Théâtre), à décider d'une contractualisation de leur partenariat à travers la signature d'une convention. Son objet : 'travailler avec les familles, à partir d'un accompagnement technique et social afin de permettre au locataire de réaliser lui-même les travaux de rénovation de son logement '. Les partenaires s'accordent sur des valeurs communes dont la recherche d'une cohérence financière et d'une complémentarité de leur action. Ils optent pour que l'accompagnement technique et social des familles réponde à une approche globale du service à la personne. Les professionnels de la Caf s'entretiennent en amont avec les Compagnons bâtisseurs, une association spécialisée dans l'auto-réhabilitation accompagnée de logements, qui leur apportent des conseils techniques.

Pour le choix des familles prioritaires, chacun des partenaires pose au préalable des critères correspondant à ses propres orientations. Ainsi, l'ancienneté de la famille constituera le critère prioritaire pour le bailleur ; la catégorie de 'public isolé' en formera un autre pour le Conseil général et le CCAS sera plus sensible aux personnes âgées. A chaque partenaire correspond un public. Car plus les partenaires sont nombreux, plus le public sera touché largement. Chaque famille remplit ensuite avec un conseiller du bailleur un dossier co-élaboré par les partenaires.

Sur 52 inscris, 40 dossiers sont retenus. Les travaux de rénovation se déroulent pendant une durée de 18 mois, de janvier 2005 à juin 2006, du lancement à l'évaluation. Des coopérations se créent au sein des familles et entre voisins. Les familles bénéficient seulement du soutien de l'animateur technique qui supervise les travaux par des visites régulières. De nombreuses pièces sont rénovées : 28 chambres d'enfants, 17 couloirs, 14 cuisines, 10 séjours, sept salles de bain, avec une moyenne de trois pièces refaites par famille.

Une fois les travaux réalisés, vient le temps de l'évaluation avec la famille et les partenaires. Les bénéfices sont multiples : les personnes ont dépassé leurs appréhensions et l'action trouve une dimension sociale à l'échelle non seulement de la cellule familiale mais aussi du quartier. Le centre socioculturel (Le Petit théâtre) prend le relais auprès des familles : il propose d'autres activités et un repas de partage autour de cette expérience.

Bilan

  •  La réussite de l'action tient à son adaptation aux spécificités du territoire et à sa visibilité facilitée par le découpage de la circonscription de la Caf de Vienne qui favorise la proximité des travailleurs sociaux, des maires, du conseil général, et de l'agglomération. Cette action "démocratique" est l'occasion de créer du lien social via des actes équitables, viables et vivables.
  • Ce type de projet est en expansion, notamment à Ville fontaine, où la chronologie de l'action diffère. Cela provient du fait que le stade de la contractualisation du partenariat intervient en amont de l'action.
  • Ce projet fédère le bailleur et la Caf, par un travail global et transversal. Pour la Caf, l'action permet la mise en synergie des services Prestations légales et Action Sociale et le soutien des familles vulnérables autour d'une action concrète. Le bailleur trouve quant à lui, une plus value dans le logement. Pour la CESF du bailleur, l'action permet de travailler en profondeur avec les familles, notamment en se rapprochant de celles avec lesquelles les relations sont difficiles.
  • Le projet a reçu le Trophée "S'unir pour agir" de la Fondation de France en 2006.

Partenaire(s)

Pluralis
Le Centre socio-culturel
Le Conseil général
Les Compagnons bâtisseurs

Moyens

Humains
Un animateur technique ; une conseillère en économie sociale et familiale

Contact

*Mention légale : Le contenu de cette fiche relève de la seule responsabilité de l'Agence Apriles et ne peut en aucun cas être considéré comme reflètant la position des partenaires soutenant le projet Apriles.